vendredi 30 septembre 2011

La Paz

Je profite de ce repos forcé pour vous parler des motivations qui m’ont conduit à faire ce voyage.
Ces derniers jours, j'ai reçu pas mal d'encouragement pour continuer. Ils m'ont fait plaisir et aidés dans ce moment crucial.J'ai décidé de continuer.

Dans ces messages, certains insistent sur le fait que je suis presque arrivé et qu'il y a encore de superbes endroits à visiter.

Je reviens donc un peu sur la genèse de ce voyage.
L'idée première était de partir voyager pour un temps assez long (un à deux ans) avec le moins de contraintes possibles.L'itinérance, être un peu nomade m'a toujours intéressé.

Le choix du mode de transport s'est assez vite imposé. Les véhicules à moteur étaient exclus. En voiture on est toujours dans une boite et la motocyclette est pour moi un engin indomptable et bruyant.
Les transports en commun sont trop contraignants: horaires, possibilités d'arrêts ...
Restait le vélo ou la marche. Inconvénient de la marche: il faut porter son bagage et cela devient assez vite contraignant pour des voyages longs. (je sais que certains le font). Et dans les régions peu peuplées il y a des difficultés d'autonomie (ravitaillement).
Donc pour toutes ces raisons, j'ai choisi le vélo: J'avais déjà fait de courts voyages à vélo et je savais que je pouvais en faire sans difficultés majeures.
Je reste cependant convaincu que la marche reste le meilleur mode de locomotion

La destination c'est imposé assez facilement pour les mêmes raisons: éviter les contraintes.
J'ai immédiatement exclu un tour du monde, car en deux ans ce n'était pas envisageable. Ou alors il faut faire du vélo pour du vélo.Ce que je me refuse à faire.
L'Amérique possède à mes yeux plusieurs avantages. On peut y voyager longtemps sans avoir recours à d'autres modes de transport (excepté le bateau).
Pas besoin de visas pour tous ces pays et on obtient facilement des autorisations de séjour longs. Donc pas besoin de se presser.
Avec une maitrise moyenne de l'anglais et de l'espagnol on peut échanger facilement avec les gens.Et comme j'ai toujours eu pas mal de difficulté dans l'apprentissage des langues ce point est important.
Petite parenthèse:
A ce sujet, il est très facile de reconnaitre les français à l'étranger. Il suffit de les écouter parler anglais... Je crois que la france a dépassé maintenant les italiens et les espagnols pour l'obtention du bonnet d'âne européen. Et que fait notre chère éducation nationale pour remédier au problème. Rien comme d'habitude. A si, j'oubliais elle met des flics dans les écoles ...

Même si politiquement tout n'est pas parfait, le continent, c'est démocratisé ces dernières années et il est facile d'y voyager sans avoir à faire du tourisme dans des pays où les libertés fondamentales ne sont pas respectées. Ce que j'excluais absolument.
C'est le continent qui possède la plus grande amplitude nord-sud. On y rencontre donc tous les grands types de paysages observables sur la planète. Qui plus est sa partie occidentale possède une chaine de montagne quasi continue (Rocheuses - Andes).

Je n'avais pas d'itinéraire très précis en tête. C'est d'ailleurs pourquoi ce blog s'intitule " voyage à travers l'amérique...". Si ce n'est qu'il y a quelques endroits et villes que je voulais visiter.
Pour les villes , il y avait principalement : Toronto, Winipeg, Vancouver, Los Angeles, Valparaiso Buenos Aires. Et oui ce ne sont pas des villes très touristiques pour la plupart.
Mais ce sont des villes qui m'ont intéressé à travers mes lectures (Los Angeles) ou des films (Winipeg). Pour certaines (Toronto,Vancouver), elles correspondent à l'idée que je me fais du vivre ensemble, du "melting-pot" réussi.
Pour les lieux, il y avait essentiellement le mont Mc Kinley, la death valley et la Patagonie.
Peu de lieux en fait, eu égard à l'étendue du continent.

Ce que j'ai particulièrement apprécié au Canada et aux États Unis d'Amérique, comme tout le monde a des origines multiples, on s'intéresse à ce que sont les gens et non à leurs origines. En gros le thème identitaire, dont nous bassine le gouvernement français depuis pas mal d'années, n'existe pas.

L’intérêt touristique c'est pas mal estompé au fur et à mesure du voyage, au point qu' en dehors des sites exceptionnels, j'ai plutôt tendance à éviter les lieux touristiques. Ceux qu'on appelle ici les "gringoland".
Je prends maintenant plus de plaisir à rouler dans les grands espaces ouverts comme le désert chilien ou l'altiplano andin.
Ce qui me fait continuer, c'est l'envie de traverser la Patagonie et la visite des deux villes qui me font rêver en Amérique du sud, Valparaiso et Buenos aires.
Vous comprenez donc que l'idée de continuer, parce que je serais presque arrivé au but, ne revêt pas une grande importance. Je n'ai jamais eu le sentiment de relever un défi ou un "challenge". Mon seul souhait est de cheminer tranquillement et de profiter de moments et de lieux qui me plaisent.

10 commentaires:

  1. Tu as raison super tonton, profite et prend du plaisir !!!
    Les itinérants moi je comprends bien ce qui leur passe dans la tête alors continue jusqu'où tu veux et quand tu as vraiment envie de rentrer en France; tu rentres.
    Je te fais plein de bisous avec pour l'instant plus beaucoup de dents mais dans une semaine elles seront là !!

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  2. Salut Clara,

    Merci pour ton commentaire.L'essentiel est évidemment de se faire plaisir et de profiter du temps présent.
    Itinérants et intermittents, ces deux mots se ressemblent un peu.
    Comme ça tu vas pouvoir à nouveau dans la vie à pleine dent ...
    Bises

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  3. Comme on dit dans la famille, rien n’arrête un Gourichon élancé… (J’entends des rires moqueurs). Et comme la famille s’est agrandie d’une belle-sœur ou d’une « petite poule rousse », les encouragements seront plus nombreux.
    C’est donc avec joie que nous allons continuer à suivre ton périple.
    Bizous
    Michel

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  4. Good news,
    Tonton la Gouriche a reçu son cadre.
    Je le récupère normalement demain matin.
    Restera plus qu'à le remonter. Et ça risque d'être coton pour un mécanicien de mon acabit.
    Et dire que je suis mécanicien de formation, bac+2.(je devrais peut-être ne pas m'en vanter).
    Bon je vous tiendrai au courant.

    Je comprends maintenant pourquoi le marié était en noir... Et aussi pourquoi tu avais un chapeau...

    Bises

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  5. Allez tonton courage ! La mécanique c'est rien après tout ce que tu as fait !
    Essaye de prendre confiance en toi et ça va rouler comme sur des roulettes ! (si tu en as besoin d'ailleurs n'hésite pas à les mettre, il n'y a pas du tout de honte !)
    Bisous

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  6. Merci pour le conseil ma chère nièce.
    Je constate avec plaisir que tu as retrouvé ton sens de l'ironie et de la mise en boîte.

    Par contre pour la roue cyr,j'ai l'impression qu'il est plus difficile d'y ajouter des stabilisateurs

    Bises

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  7. Salut Alain,

    j'ai bien lu ton texte et il te ressemble bien. Je ne suis pas surpris que la performance ne fasse pas parti des choses et que "vaguer au fil de l'asphalte" est l'unique plaisir de ton périple avec bien sûr la rencontre de l'autre. Mais je crois aussi que tu as trouvé les raisons pour pouvoir avancer c'est toujours l'envie de connaître et moi aussi des villes comme Valparaiso çà fait rêver, d'aller dans ses rues en pente et ses maisons je crois pleines de couleur. Tu me le confirmeras très vite par tes magnifiques photos. Bon plaisir au mécano pour que le deux roues puisse repartir. A plus tard. PY

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  8. Salut Pierre-Yves

    La mécanique se passe bien pour l'instant.
    Ça va peut-être surprendre les cyclistes mais c'est la première fois que je vais devoir régler un dérailleur, en l’occurrence celui du plateau. Coup de bol c'est le plus simple. Et c'est aussi la première fois que je me sers de mon dérive-chaine.
    Oui en effet Valparaiso est la ville qui fait rêver beaucoup de gens. Avec notamment ses collines et ses funiculaires.
    Je pense qu'après 3 semaines d'inaction, il va me falloir quelques jours pour me remettre dans le rythme.
    A bientôt
    Alain

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  9. On s'est croisé à Valparaiso, je vis à Buenos Aires, je pars travailler à Toronto cinq mois à partir de janvier, et je vais certainement visiter Winipeg et Los Angeles l'année prochaine. Oui, mais moi je fais "juste" ça en vélo et en bus. Félicitation pour votre périple ! Sachez que vous m'avez donné des idées de vélo pour mes prochaines voyages...
    Très bonne continuation,
    Maxime

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  10. Bonjour Maxime,

    Si j'ai fais naitre une vocation de voyageur en vélo, j'en serai très heureux.
    Peux tu me laisser les coordonnées de ton blog?
    Bonne chance à Toronto. Je n'y suis resté que quelques jours, mais j'ai apprécié cette ville.
    Une ville métissé où tout semble se passer bien.

    Amicalement
    Alain

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